mercredi, juin 25, 2008

Se confier a un inconnu, ce n'est pas comme se confier a un proche.. Cela ne rend pas la verite irresistible, ce n'est qu'un abandon que l'on peut effacer a la gomme de l'ignorance. Ca y est je l'ai dit: IL EST PARTI!
Et pour la premiere fois j'ai versee mes premieres larmes, celles qui l'entraine loin de moi.

Depuis le depart, il y avait trop de differences entre nous, moi la fille des banlieux, lui des grandes ecoles.


Pendant ces derniers jours, J'etais incapable de verser une larme. Pleurer m'aurait ote un peu plus de lui et je voulais absorber le maximum de son parfum et ses paroles, trop precieuses pour n'en perdre ne serait-ce qu'un soupcon.

A la sortie de l'aeroport, j'ai marche devant moi sans savoir ou j'allais; autour de moi la ville vivait comme si de rien n'etait. J'ai cherchee l'ombre de son corps dans celle qu'etiraient les arbres sur les trottoirs au soir; j'ai cherchee les traits de son visage dans les reflets des flaques d'eau; J'ai finalement cherchee ses mots en vain dans tous vents qui parcouraient la ville.

Il est retourne a sa vie par la force des choses. Je l'ai aime tel qu'il est et jamais je ne le voudrait autrement; je l'ai aimee sans tout comprendre, convaincu que le temps m'en donnerait les moyens. Le temps ne fut pas suffisant.
Peut etre qu'au milieu de tout cet amour, j'ai oublie parfois de lui demander s'il m'aimait au point d'embrasser tout ce qui nous separait. Peut etre aussi qu'il ne me laissant pas le temps de la lui poser. Mais ce temps le est venu malgre tout.

Il a choisi et je respecte son choix. Alors je n'oublierais jamais ce merveilleux visage que la vie m'a offert un soir de Juillet. Il est et restera dans ma memoire, la plus belle chose qui me soit arrivee au cours de la derniere annee. Je realise combien je l'aime en ecrivant ces mots. Pour la derniere fois, je me suis endormie dans son regards, dans la memoire de ces eclats de rires qui nous prenaient dans les nuits sombres du Cap.