mercredi, juillet 19, 2006

MESSAGE FINAL DU THELEME.....

38 eme message du Thélème et de son skipper Etienne Veilhan


Pas de nouvelles, bonnes nouvelles. Je m’abrite derrière ce proverbe pour cacher ma paresse, ma désinvolture, ma honte. En effet je constate que depuis Horta de Faial aux Acores, je n’ai pas envoyé de message du Thélème et que je vous laisse ainsi sans nouvelles. Je n’ai pas la prétention de croire que cela vous inquiète et vous empêche de vivre mais de ma part cela manque totalement d’élégance.
De la navigation entre les Acores et Gibraltar, pas grand chose à dire, avec de vents pas très réguliers, des passages de cargo plus fréquents et un arrêt sur Cadix pour tenter et enfin réussir, non sans peine, à remettre mon moteur en ordre de marche. Ainsi j’aborde Gibraltar avec un peu plus de sérénité et je retrouve en Europe un port déjà visité au départ.
Par contre la dernière route à faire entre Gib et Marseille s’est révélé assez pénible. La Méditerranée n’usurpe pas sa réputation de mer capricieuse, avec des calmes plats et des sautes d’humeur violentes. Dans cette mer fermée, je dois me réadapter aux sauts de puces que j’avais oubliés dans les océans et guetter les cotes et îles éparses qui jalonnent ma route. De plus c’est une mer très fréquentée où en quasi permanence mon détecteur de radar sonne, donc à trop crier au loup je fini par le déconnecter. A deux jours de la fin de mon périple de 4 ans autour du monde, par mer ordinaire et vent régulier, avec une visibilité parfaite et un petit tour d’horizon, je descends dans le carré pour me préparer un petit casse croûte. Un bruit sourd mais fort m’interroge, alors tranquillement, je passe la tête par le capot pour en comprendre l’origine. Devant mon étrave, à moins de 30 mètres car je lis les dessins des tee shirt de l’équipage, passe à 20 nœuds un immeuble flottant de 25 mètres de haut et de 150 mètres de long. A quelques secondes, mon tour du monde finissait sans appel au fond de l’eau à quelques encablures de la cote espagnole.
Malgré tout, j’arrive à Marseille, ou plutôt Martigues où je mets le bateau à sec. Voilà la boucle est bouclée, Non seulement depuis Salvador, j’ai fais le Tour du Monde, mais j’ai ramené le Thélème à son point de départ..
Il est trop tôt dans ma tète pour savoir ce que je vais entreprendre dans les années à venir. Il me faut tout d’abord digérer e que je viens de réaliser, en tirer les conclusions et conséquences sur le plan moral, physique, financier. Il est important de formaliser cela par écrit et sans avoir la prétention d’écrire le multimillionème ouvrage sur le Tour du Monde, je vais tâcher de mettre au propre les éléments marquant en m’inspirant des 38 messages du Thélème et de son Skipper que vous avez supporté jusqu’à présent. Ensuite si l’envie ou le besoin s’en fait sentir, reconstruire un autre projet, une autre aventure, un autre chalenge.
Dans le fond de ma tête , mûrit un voyage sur Ushaia pour prendre place comme passager sur un voilier charter qui me ferait découvrir l’Antarctique. Pour le moment, je reste terrien au moins pour l’hiver prochain, dans les moins mauvaises conditions pour le faire puisque je profite du climat de Nyons. Mais la mer, et ses longs et heureux moments de silence et de solitude, reste inscrit à l’horizon de mon âme.

1 Comments:

Blogger Olivier said...

ou es tu ????

7:30 PM  

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